Les polychlorobiphényles (PCB), aussi connus sous les noms de Clophen, Elaol, Aroclor, etc., sont des huiles qui ont été beaucoup utilisées dans les installations électriques comme isolants, ainsi que comme plastifiants dans les joints de dilatation et dans certaines peintures.
On trouve les PCB dans le monde entier. Ce sont des polluants organiques persistants, interdits par la Convention de Stockholm.
En Suisse, l’utilisation des PCB a été́ limitée en 1972 aux systèmes fermés (transformateurs, etc.), puis totalement interdite en 1986, mais il est encore fréquent d’en trouver aujourd’hui dans de vieilles installations électriques, dans des joints de dilatation ainsi que dans certaines peintures. A Genève, 70% des bâtiments construits entre 1955 et 1975 contiennent des PCB.
Les PCB sont absorbés par les poumons, le système gastro-intestinal et la peau. Ils se répartissent ensuite dans le corps et s’accumulent en particulier dans les tissus graisseux.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) rapporte que, même à faibles doses, les PCB provoquent des lésions au foie, des perturbations des hormones thyroïdiennes, des effets sur le développement et la reproduction, ainsi que des cancers (source: Lignes directrices pour l’identification des PCB et du matériel contenant des PCB, PNUE août 1999).
Les matériaux contenant des PCB libèrent des particules dans l’environnement par le biais de l’eau et de l’air. C’est une substance qui ne se dégrade que peu et qui s’enrichit dans les tissus graisseux, tant de l’homme que de l’animal, au fil de la chaîne alimentaire.
Des analyses effectuées dès les années 2000 ont mis en évidence la présence de PCB dans les eaux du Léman ainsi que dans la chair de certaines espèces de poissons. Une étude de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) précise qu’en moyenne, la population suisse absorbe quotidiennement 3-4 μg de PCB par jour et par personne (source OFEV).
Les masses d’étanchéité qui contiennent plus de 50 mg/kg de PCB doivent être retirées soigneusement sans générer de poussières et sans échauffement des joints. En général, les masses d’étanchéité contenant des PCB sont retirées à l’aide d’un cutter. Le retrait doit se faire de manière minutieuse afin de laisser un minimum de PCB sur les matériaux qui ne seront pas enlevés. La personne ou l’ouvrier qui se charge de cette opération doit s’équiper des protections adéquates (gants et masque). Des informations détaillées sont disponibles dans la Recommandation PCB dans les masses d’étanchéité de KBOB, 4/2004.