Du haut de ses 34 ans, athlète et médaillé d’argent en basketball aux Jeux Universitaires 2008 de Douala, David nous parle de son parcours qui l’a amené en Suisse où il s’est perfectionné en génie thermique.

 

David, tu es arrivé en Suisse après ta formation au Cameroun à l’Institut Universitaire de Technologie de Douala. Quel a été ton parcours jusqu’à présent ?

J’ai effectué une grande partie de mes études au Cameroun, où j’ai obtenu premièrement un baccalauréat scientifique (sciences mathématiques et physiques). Passionné de tout ce qui est lié aux calculs et à l’analyse scientifique orienté vers la pratique, j’ai décidé de m’inscrire au concours de l’I.U.T de Douala pour la suite de mes études. C’est au sein de cette école que j’ai eu un intérêt particulier pour le génie thermique.

Après une année d’étude générale, je me suis spécialisé en 2ème année en génie thermique et énergie et ai obtenu un DUT (diplôme universitaire de technologie), puis une licence professionnelle en économie d’énergie et environnement.

À l’issu de ma formation à l’I.U.T, j’avais un sentiment d’inachevé et voulait approfondir mes connaissances dans le domaine de la thermique. L’I.U.T de Douala étant quasiment la seule école du Cameroun offrant cette « courte » formation en génie thermique, j’ai décidé de chercher des écoles à l’étranger qui offrait une formation en génie thermique orienté vers la recherche appliquée.

À la suite de la réussite d’un concours organisé par l’HEIG-VD dans les locaux d’une université camerounaise partenaire, j’ai pris le vol direction Yverdon-les-Bains pour y poursuivre mes études.

 

Quel a été ton parcours à l’HEIG-VD et comment t’es-tu spécialisé en génie thermique ?

Ma formation à l’HEIG-VD a été complémentaire à celle de l’I.U.T, car j’avais les bases scientifiques théoriques mais pas l’approche pratique, ni une vue d’ensemble des différentes applications de génie thermique.

Durant ma formation à l’HEIG-VD j’ai pu explorer de manière concrète quasiment toutes les applications du génie thermique, tant sur les aspects théoriques que pratiques. Ma formation s’est soldée par un diplôme d’ingénieur HES en technologies industrielles orientées génie thermique.

Après mon diplôme d’ingénieur, j’ai suivi le Master HES-SO en Énergie qui avait une approche beaucoup plus générale et orientée vers la recherche. J’ai pu découvrir d’autres aspects et domaines connexes au génie thermique, élargir mes connaissances et mieux m’outiller sur les aspects liés à la démarche scientifique dans le cadre de la recherche et à la communication.

 

Comment envisages-tu les évolutions futures dans ton travail ? Et qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ?

Contrairement aux autres branches du génie thermique, qui sont généralement très spécialisées dans un domaine de compétence, l’énergétique du bâtiment a ceci de particulier qu’elle regroupe plusieurs spécialités du génie thermique et bien d’autres corps de métiers connexes.

L’ingénieur en énergie du bâtiment que je suis devenu (bien qu’ayant un tout autre profil à la fin de mes études), est donc en perpétuelle évolution car il serait prétentieux pour un ingénieur de dire qu’il maitrise tous les aspects et enjeux énergétiques du domaine bâti.

Il y a donc énormément de remise en question et de travail personnel de recherche à effectuer afin de garantir une prestation optimale aux clients et partenaires et d’élargir mon champ de compétences.

À moyen terme, j’aimerais être capable de réaliser toutes les prestations liées à l’énergétique du domaine bâti (ce qui n’est pas donné). Cependant, ceci ne peut être le fruit que d’une certaine rigueur au travail, de synergies internes et externes à l’entreprise et bien entendu de formations continues.

David Nwatchock, Ingénieur thermicien & Expert CECB