Jean-Christophe Richardeau, 48 ans, né à Lausanne, bariton par passion, travaille depuis fin 2017 chez Engy Solutions Immobilières. Il nous explique dans cet entretien ce que cela représente de travailler en tant qu’architecte expert CECB. Il témoigne à quel point il a vu des changements notables se produire dans l’optimisation énergétique des bâtiments ces dernières années.

 

Quel a été ton parcours jusqu’à présent et qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail ?

Ma première formation a été celle d’apprenti dessinateur en génie civil. Ensuite, j’ai suivi une formation d’architecte HES. Plus tard, j’ai suivi un postgrade dans le multimédia à l’Eracom et en urbanisme durable à l’Université de Lausanne.

Ce que j’aime dans mon métier c’est la vision holistique que l’on peut porter sur un bâtiment, trouver des solutions cohérentes et pertinentes. Souvent les maîtres d’ouvrage ont déjà une solution ou au contraire ne connaissent pas toutes les possibilités qui leurs sont offertes. En fonction du budget à disposition et des différentes discussion, l’architecte-expert CECB peut proposer des solutions créatives et rentables en adéquation avec les objectifs à atteindre.

En tant qu’expert CECB, le premier aspect est surtout « administratif » et concerne la récolte des informations sur le bâtiment : plans, détails constructifs de l’enveloppe, consommation… Ensuite, lors de la visite complète du bâtiment, on rencontre les propriétaires avec qui on s’entretient au sujet de leur bâtiment, on visite tous les locaux : locaux techniques et pièces d’habitation par exemple. La dernière étape consiste à établir le certificat CECB sur la plateforme online et interpréter les résultats affichés par le logiciel.

 

Quels sont tes projets actuels et dans quelle mesure peux-tu y déployer tes connaissances ?

Au sein de la société Engy, les activités sont très variées, cela va de l’établissement de CECB avec rapport de conseil, au relevé de bâtiment et mise au net informatique avec une visualisation 3D du bâtiment. Grâce à l’expérience que j’ai acquise, je peux apporter une plus-value artistique, constructive et sociologique.

 

Comment ton travail a changé pendant toutes ces années ?

Le monde de l’immobilier ainsi que la politique de l’aménagement du territoire se transforme : on se rend enfin compte de la problématique énergétique, on remarque qu’il ne suffit pas de rajouter de l’isolation et de changer les vitrages, on doit penser global et à long terme.

La créativité dans l’architecture se passe surtout au niveau de la construction et notamment de l’optimisation énergétique. Celle-ci est un des maillons du développement durable. En résumé pour ma vision d’un projet d’architecture, je me base sur les 3 piliers du développement durable qui sont économiques, environnementaux et sociaux.

Selon ces objectifs, que l’on peut appliquer à la rénovation d’un bâtiment ou à un bâtiment neuf, il est important d’avoir une vision globale pour l’amélioration d’un bâtiment et donc de rechercher des solutions pour, non seulement économiser l’énergie, mais également se préoccuper du bien-être des habitants. Le principal enjeu est énergétique, mais il a des répercussions sur les 2 autres paramètres. En effet, si les conditions de confort sont ressenties par les occupants cela se retrouvera socialement dans le comportement de ceux-ci.

 

Jean-Christophe Richardeau, Architecte HES – Expert CECB